Premier choix: la carcasse
On m’a apporté ces deux pieds avec aucune consigne particulière. J’ai fait plusieurs maquettes en papier : conique, pagode à 6 pans, et enfin pagode à 4 pans pour chercher le volume qui conviendrait le mieux au style de ces deux lampes. Je me suis rapidement orientée vers une forme qui pouvait s’adapter aux 2 poteries, même si elles n’étaient pas tout à fait de la même taille : l’une est élancée, l’autre plus trapue il fallait un volume qui donne du dynamisme dans les deux cas.
La pagode carrée avec de grand feston bas, était le choix idéal pour cacher le systéme électrique et mettre en valeur les poteries, et en plus ce style carré fait penser aux toitures en pagodes des architectures chinoises. J’ai donc commandé deux carcassent sur mesure chez CARRE mon fournisseur…
Deuxième choix : le tissu
Mes papiers imprimés à l’atelier ne convenaient pas au style désiré par mon Client. Il souhaitait quelque chose qui fasse oriental, et qui ait un peu de fantaisie avec des motifs de papillons ou d’oiseaux, et qui puisse s’accorder avec une tapisserie rouge.
Nous avons donc envisagé des tissus Japonais, mais ils étaient trop chargés, les tissus de l’éditeur Pierre Frey ont une large gamme d’imprimé d’inspiration chinoise. J’ai donc fait venir des échantillons des différentes possibilités qui avaient plu à mon client. Et le choix s’est porté sur le Tissu « Petit chinon » de Pierre frey qui est un magnifique coton imprimé : les feuillages avaient la même couleur céladon que les poteries…
La réalisation
Lorsque tout est décidé il n’y a plus qu’à réaliser le travail :
- nettoyer les céramiques, démonter tout astiquer les éléments en cuivre ou en laiton, changer les tubes abimés, les douilles et les cables pour un montage électrique aux normes européennes la difficulté etant de trouver une Lyre pour le montage à l’americaine de la deuxième lampe . Cet élement de lustrerie est difficile à trouver en France aujourd’hui : on trouve des choses en broquante heureusement!
- couper le tissu et la doublure, assembler à la machine les morceaux, vérifier qu’ils s’adaptent bien à la carcasse
- Fixer le tissu, puis la doublure sur la carcasse avec des points à la main : les coutures ne doivent pas se voir par transparence, tout doit se superposer impécablement
- coller des soutaches ou des galons de finitions sur les coutures interieur et extérieur de l’abat jour pour soigner au mieux la finition
Et voilà, il faut donc compter quelques heures de travail pour réaliser tout cela : mais le resultat superbe, éclairera longtemps l’interieur d’un joli salon rouge!